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6 septembre 2006

Team USA

Insolents ! incapables d’apprendre les règles du basket mondial ! trop démonstratifs lors de leurs actions d’éclat ! manquant d’un vécu collectif ! voilà autant de phrases assassines, moqueuses et méchantes que l’on a pu entendre concernant l’équipe des USA au cours de ce mondial de basket au Japon.

Ignorance, anti-américanisme forcené, jalousie ou simple bêtise ; en tout cas les raisons ne manquent pas pour expliquer ces délations totalement injustifiées concernant la campagne de cet été.

Remettons les choses dans l’ordre : cela fait 3 grandes compétitions de suite que le TeTusaam USA ne s’impose plus et subit des défaites aussi historiques que réjouissantes pour les détracteurs du jeu et des joueurs américains.
Ces défaites s’expliquent par un manque d’envie des stars américaines de participer aux compétitions internationales (une saison aussi longue qu’éprouvante y est un peu pour quelque chose ; au minimum 82 matchs). Ajoutez à ça des règles différentes entre la NBA et le basket mondial, d’où une difficulté accrue d’adaptation pour les joueurs américains qui, de plus ne se préparaient pas sérieusement aux compétitions ; trop surs de leur talent et de leur supériorité sur les autres nations de basket. Et pour finir, l’évolution du niveau des joueurs de basket de par le monde et leur envie de gagner et de battre les joueurs US.
Tous ces éléments expliquent donc ce déclin et font presque oublier la constellation de talents que fut la seule et unique Dream Team envoyée au JO de Barcelone en 1992 : l’équipe ultime avec des joueurs uniques et tellement dominateurs…

Cette année, la fédération américaine de basket s’est  donc enfin prise par la main et a décidé de mettre un programme en place afin de choisir des joueurs, leur faire signer des contrats les liant à l’équipe nationale jusqu’au JO de 2008. Des choix plus réfléchis, avec des joueurs qui en veulent, prêts à travailler, à s’adapter et à redorer une bannière plus que ternie par des défaites logiques.

Le fait est que pour un début, il est plus qu’honorable : le Team USA termine 3ème de la compétition. Rappelons qu’il s’agit d’une équipe dont la moyenne d’âge est relativement basse (25 ans), composée donc de jeunes joueurs très peu au fait du basket international, commençant tout juste une aventure et donc en recherche de cohésion. Ce sont autant d’arguments qui suffiraient à se montrer plus compréhensifs pour expliquer cette médaille de bronze si il s’agissait de n’importe laquelle des autres équipes.

Mais non ! les détracteurs restent butés et ne répondent qu’en critiquant l’arrogance des joueurs américains. Arrogants ? non, surs d’eux sûrement et ça se comprend. Le plus souvent ces jeunes multimillionnaires (comme on aime à le rappeler comme un autre défaut) sont la clé de voûte de leurs franchises respectives (clubs) et on attend d’eux qu’ils dominent leurs adversaires et fassent gagner les matchs.
L’arrogance est apparemment typiquement américaine (pourquoi Thierry Henry joue-t-il avec les bleus alors ? quelqu’un a vérifié sa nationalité ?). Sous-entendre ce genre d’inepties est une pratique particulièrement à la mode dans les médias et chez les journalistes “soi-disant spécialisés“ français. Que ces jeunes célèbrent un dunk ou tout autre action de folie de façon trop voyante ou trop patriotique devient un problème énorme : ils ont bien le droit de faire ce qu’ils veulent, faites ce genre d’action (si vous le pouvez) et ne le célébrez pas si vous voulez, c’est votre problème... mais lâchez leur la grappe!!

Quoi qu’on en dise, ce mondial a permis de voir un Team USA plein de promesses, victime d’une défaillance au niveau de son adresse et de son manque d’intelligence défensive sur certaines phases de jeu (2 éléments qu’ils ne manqueront pas d’améliorer avec le temps) en demi-finale (même chose qui arrivera à la Grèce en finale). Une défense agressive avec un pressing tout terrain, des joueurs se donnant pour l’équipe et des jeunes stars qui confirment tout leur talent et ont montré qu’elles seront bel et bien présentes aux JO (mention spéciale à un Melo énorme).

Pour finir, on oublie un petit détail qui a son importance : Kobe, Arenas, Amare Stoudemire, Michael Redd, Chauncey Billups, etc... voilà autant de joueurs absents pour diverses raisons mais, qui si tout se passe bien, se battront pour obtenir une place dans cette équipe.
L’avenir s’annonce bien pour le Team USA et ceux qui en doutent s’y connaissent autant que ceux qui disent que l’équipe américaine était loin de pouvoir remporter ces championnats du monde : Mauvaise foi quand tu nous tiens…

Peace Out

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Commentaires
M
Je n'ai rien à redire. La démarche du staff américaine est intéressante - constituer un équipe sur la durée - et a déjà commencé à porter ses fruits: une troisième place très encourageante. Et surtout un fond de jeu réel. Contrairement aux années précédentes. Avec du travail, de la rigueur, ils gagneront à l'avenir. Ce ne serait que logique hein...? :-)
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