En tant que fan et supporter
de mon équipe nationale, j’ai assisté à la finale opposant les Lions
indomptables aux Pharaons en espérant la victoire. Mais en toute logique le
Cameroun a perdu et c’est tout ce qu’il y a de plus logique.
Comme à son habitude,
l’équipe du Cameroun est arrivée dans un contexte de professionnalisme douteux
de la
part d’une fédération nationale qui ne s’améliore pas à travers les
années et les compétitions.
Trop peu de matchs amicaux,
des joueurs jamais utilisés lancés dans la compétition au petit bonheur la
chance, un entraîneur payé très cher mais auquel on ne permet pas de faire son
métier dans de bonnes conditions, des joueurs cadres impossibles à changer ou même à
remettre en question (sauf quand on s’appelle Womé et qu’on a les "corones" de
tirer un pénalty super important). Bref à l’image du pays,
beaucoup de n’importe quoi bien qu’il s’agisse ici d’une vitrine qui a permis
de faire connaître mon beau pays.
Dans une rencontre encore
marquée par une absence totale de fond de jeu de la part des Lions, l’Egypte a
failli être victime d’un hold up. Commençant à se fatiguer d’avoir attaqué sans
relâche les cages d’un Carlos Kameni impérial, les quintuples champions
d’Afrique montraient des signes de déconcentration et le Cameroun entrevoyait
une chance de marquer dans le dernier quart d’heure de la rencontre. C’était
sans compter la vista de notre emblématique capitaine qui « donnera »
le but de la victoire à des égyptiens qui n’en demandaient pas plus.
Suis-je le seul à avoir peur
de le retrouver dans l’axe de la défense dans 2 ans ? il a tout de même
déclaré « ne pas pouvoir rater la première Coupe du Monde en
Afrique ». Pitié que les Christiano Ronaldo, Benzema, Messi ou autres
Robinho ne s’étranglent pas de rire en s’imaginant jouant contre un papi qui
nous a démontré plusieurs fois au cours de cette CAN qu’il arrivait au bout
d’une très belle carrière.
Savoir se retirer au bon
moment est souvent un problème chez les joueurs professionnels. Dans le contexte
africain le problème est encore plus compliqué malheureusement. Personne ne
pourra l’empêcher d’y aller si toute fois nous nous qualifions ; car avec
ce qu’on a vu, la qualification au prochain Mondial est loin d’être acquise et
ce malgré une participation inattendue à cette finale.
Espérons que le choix des
joueurs, l’organisation de la préparation, la capacité du nouvel entraîneur (je
doute que ce soit le même dans 2 ans) à faire son boulot ainsi qu’une évolution
des mentalités soient envisageables pour bien se préparer aux échéances
internationales prochaines, sinon ce sera un douloureux naufrage ; et la
présence d’Eto’o n’y changera rien.