L'Egypte dompte les Lions
Triste spectacle hier soir lors de la rencontre opposant les Lions Indomptables (à revoir...) aux Pharaons d’Egypte. Les joueurs camerounais ont été surclassés et le score final est quelque peu flatteur pour eux tellement ils ont été mauvais.
Et en plus on parlait de revanche face à une équipe qui a tout fait pour permettre aux camerounais d'aller à la dernière Coupe du Monde, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Triste mais tellement prévisible et sans doute Nécessaire : en 2008 cette équipe ne se rend toujours pas compte que son passé de grande nation de football ne suffit pas à lui assurer la victoire. Spécialement face à des équipes qui rajeunissent leurs effectifs et travaillent sérieusement à l’amélioration de leur niveau de jeu. (pour rappel Rigobert Song a déclaré ne pas pouvoir rater la première coupe du monde organisée en Afrique…)
Triste et réellement inquiétant : aucun fond de jeu,un milieu inexistant, une défense lourde et complètement hors du coup. L’envie est importante dans le jeu mais il faut la combiner à l’intelligence de jeu afin d’obtenir des résultats et force est de constater que ce n’est pas le cas. Les défenseurs latéraux ne savent que courir et centrer (et quels centres !!! pourtant la coupe du monde de rugby est terminée…) et ne se sentent pas dans l’obligation de revenir défendre. Un jeu de passe simple semble avoir été banni, il est plus intéressant de faire des transversales que donner la balle, au sol, à son coéquipier le plus proche. Je veux bien mais faites des transversales si vous savez le faire !!!
Triste et frustrant : Balancer de longs ballons et
centrer à tout va. Comment des joueurs professionnels peuvent se contenter de
cela sans faire montre du moindre esprit de révolte à aucun moment ? Ou
encore attendre qu’un gamin (Alexandre Song qui a apporté ce jeu simple et
court si cher à Arsène Wenger) et un Achille Emana toujours autant sous-utilisé
en équipe nationale rentrent pour poser le jeu (pendant un temps). De l’intérêt
d’avoir des joueurs qui jouent en Turquie, en France, en Angleterre et même en Espagne.
Triste et même touchant : on avait l’impression d’assister à un match de poussins contre des joueurs professionnels. Les joueurs camerounais ne semblaient pas savoir quoi faire, comment jouer et le petit Zidan a pu se régaler. La principale différence avec une équipe de poussins est l’envie ; voir des joueurs revenir défendre en marchant, rater des passes toutes simples ou même le sourire serein de Samuel Eto’o qui appelle ses joueurs à presser avec lui. Tous ces éléments nous les rendent sympathiques, en effet on est souvent du côté des plus…faibles.
Triste et explicable : l’entraîneur camerounais a donné son avis sur le match. Je cite « il y a trois possibilités lors d’un match de football : le nul, la victoire ou la défaite et les Lions ont choisi la plus mauvaise ». Effectivement c’est une bonne analyse coach… Personnellement je ne m’attarderai pas sur les choix de l’allemand car dieu sait que faire son métier avec la sélection camerounaise n’est pas la chose la plus simple au monde (choisit-il lui-même les joueurs ? rien n’est moins sûr).
Triste et énervant : car le fait est que les
camerounais peuvent encore se qualifier pour le prochain tour et même aller
loin lors de cette CAN. Le seul problème est que cela ne changera rien aux
problèmes de gestion de l’équipe et confortera une fédération de guignols dans
ses pratiques et ses résultats médiocres pour ne pas dire honteux.
Triste : car comme le disait Joseph Antoine Bell, « il s’agit probablement de l’illustration du niveau actuel des Lions Indomptables » (merci à l’Egypte de l’avoir montré au grand jour) et surtout le cameroun semble rester un des derniers pays à se croire fort parce qu'il possède une seule véritable star... effrayant. La présence du Cameroun à la prochaine Coupe du Monde de football en Afrique n’est pas aussi certaine que certains veulent bien le penser et il faut espérer que ce match (et idéalement cette CAN) tire le signal d’alarme pour les joueurs camerounais. Le Mondial italien est loin derrière nous et l’avenir ne s’annonce pas brillant si de profonds changements n'interviennent pas.